Cul de sac - Douglas Kennedy
Folio policier 291 pages
« Remarquable ! » ; « Drôle et terrifiant » ; Impeccablement construit, j’ai adoré. » Autant de propos de lecteurs entendus après la découverte de ce premier roman ou comment réussir du premier coup un véritable exploit et devenir du jour au lendemain le créateur d’un dès meilleurs romans noirs de l’histoire du genre. Ce récit d’un voyage au paradis des grands espaces australiens qui vire au cauchemar éveillé est un petit bijou. Nick, héros bien malgré lui de ce thriller féroce, n’avait rien contre ce pays avant d’écraser un kangourou par une nuit sans lune. Sa rencontre avec la jeune et robuste Angie va le mener en plein cœur du bush. Au milieu de nulle part. Au sein d’un clan d’allumés coupés du monde, sans aucune route pour quitter ce traquenard. Nick, désormais, n’aura qu’une obsession : comprendre ce qu’il fait là et sauver sa peau. Fuir alors que toute la communauté le surveille…..
Terrifiant le mot est tout à fait juste ; une histoire de fou dans laquelle va se trouver embarqué contre son grè le pauvre Nick, venu découvrir l’Australie.
La découverte des grands espaces et des kangourous va s’avérer être un véritable cauchemar quand Nick va se retrouver immergé dans le fin fond du bush au sein d’une communauté complètement déjantée et aux personnages ressemblant à ceux du superbe film « Délivrance ». C’est dire à quel point il est « mal barré ».
Avec ce premier roman de 1994 Douglas Kennedy était assuré de se rallier les amateurs de romans à suspense ; on ne décroche pas un instant de la lecture de cette aventure, qui ne semble pas promettre une fin réjouissante. Tout au long du récit le lecteur s’associe aux malheurs du pauvre Nick et vit avec lui cette terrible expérience ; on réfléchie à sa place pour trouver une solution pour échapper à cette folle communauté.
Les traits de caractère des personnages sont violents, l’auteur créé au fil de l’histoire une tension psychologique entre le lecteur et ces humains d’un genre hors du commun.
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Dès ce premier roman le style Kennedy apparait. Les problèmes relationnels au sein du couple étant son principal fond de commerce, associés à des péripéties plus ou moins sordides.
Toutefois, je l’ai trouvé différent des autres (enfin des deux* que j’ai pu lire) dans la mesure où l’intrigue est plus importante que la relation homme/femme.
*Les romans « Une relation dangereuse » et « Charmes discrets de la vie conjugales » ne m’avaient pas donné envie de poursuivre mes soirées littéraires avec cet auteur.
Roman réédité en 2009 sous le titre « Piège nuptial »
Présentation éditeur : Ce qui a manqué à Nick, journaliste américain en virée dans le bush australien ? Quelques règles élémentaires de survie : 1 Ne jamais conduire en pleine nuit sur une route déserte : un kangourou se ferait une joie de défoncer votre pare-chocs. 2) Ne jamais céder aux charmes d'une auto-stoppeuse du cru. 3) Et ne jamais se laisser droguer, enlever et épouser par ladite autochtone. Dans son village, en effet, le divorce n'est pas autorisé. Mais le nombre de veuves y est impressionnant.