Ben Vautier
Vous connaissez forcément Ben. Ben c'est l'artiste qui peint les mots
Et cette année les lyonnais sont gâtés une rétrospective de l'oeuvre de Ben est exposée au musée d'art contemporain.
Découvrir Ben, c'est découvrir l'art sous toutes ses formes, pour Ben "Tout est Art".
Ben est né à Naples, a vécu une partie de son enfance en Turquie et vit à Nice depuis 1949, aujourd'hui âgé de 74 ans, il n'a rien perdu de sa verve et son esprit créatif est toujours en alerte et provoquant à souhait !
Lui, c’est Ben. B.E.N. Chanteur du dimanche, peintre quand il peut, artiste tous les jours.
Ben, dont vous avez déjà vu l’œuvre, à coup sûr, même sans franchir le seuil d’un musée.
Ben, vous savez, ce sont ces phrases inscrites en blanc sur fond noir. Des phrases comme Je suis unique au monde où J’emmerde l’art. On les voit sur des agendas, des trousses, des T – shirts ou des chaussettes. - Je crois qu’il regrette pour les chaussettes, d’ailleurs –
En tous cas, ça fait de lui l’artiste vivant le plus connu. Ça ne suffit pas vous me direz.
Ben est un homme qui a brillamment prolongé ce moment de l’histoire où l’on disait d’une chose qu’elle était une œuvre d’art… si on le décidait. Ben est donc un héritier de Duchamp, un membre d’un mouvement Fluxus, qui crachait sur les institutions et foutait de grands coups de pieds dans la hiérarchie artistique - pour faire vite. C’était le début des années 60.
50 ans plus tard, Ben est au Musée d’Art Contemporain de Lyon pour une grande rétrospective intitulée Strip Tease Intégral. 1200 œuvres sont rassemblées là et ça dure jusqu’au 11 Juillet.
J’ai retrouvé Ben à Nice, là où il vit depuis toujours ou presque.
Il m’a accueillie à la descente de l’avion en me proposant de déjeuner, pour moi c’était déjà fait. Il a dit, bon… c’est pas grave, « je suis trop gros de toute façon ».
On a grimpé dans un engin qui devait nous mener jusqu’à chez lui. J’ai demandé qu’on ne parle pas, pendant quelques secondes pour n’enregistrer que le bruit de son véhicule.
rétropestive Ben au musée d'art contemporain à Lyon jusqu'au 11 juillet 2010