Fromages en danger ! ! !

Photo Silvi, lors d'une expo que j'ai organisée pour des scolaires sur le thème du pain et les fromages de notre région : La Brie.
Majoritairement les enfants de 3 à 12 ans rencontrés (et ils ont été très très nombreux pendant deux semaines) aiment le fromage, mais l'on s'aperçoit que certains de ces enfants ne sont pas habitués à manger du "vrai" fromage.

On découvre une énorme entreprise Lactalis qui regroupe des dizaines de produits laitiers pasteurisés. Cette entreprise peut fabriquer jusqu'à 250 000 camemberts par jour, mais bien loin de la Normandie, région d'origine du camembert. Il fabrique aussi du Coulommiers, mais loin de la Brie et juste en rajoutant quelques ferments supplémentaires.
Lactalis voudrait faire modifer la règlementation A.O.C Appellation d'Origine Contrôlée. En effet l'AOC ne peut être accordée qu'à un produit au lait cru.
Biensur il semble indéniable qu'il faille réaffimer les valeurs de l'AOC. Et préserver un terroir constitué de paysages, régions, et garantir des productions aux gestes ancestraux qui ont permis de faire du fromage français sa réputation mondiale et unique.
Au même titre que l'éducation sera riche ou non, l'éducation au goût sera uniformisée ou savoureuse.
Ne voudrait-on pas aussi pasteuriser les esprits ?
La problématique des produits Pasteurisés est la perte ou la méconnaissance des vraies saveurs naturelles.
Par ailleurs, des études scientifiques ont démontré que sous antibiotiques il est préférable de consommer du lait cru, qui permettra de reconstituer la flore naturelle détruite par l'absorbtion des médicaments.
De plus et bien contrairement à ce qui peut être préconisé : le lait cru protégerait le foetus d'allergies futures.
Les enfants mangent de plus en plus de produits pasteurisés et perdent de leur immunité naturelle, ne serait-ce pas une des causes des allergies de plus en plus fréquentes dans la population ?
Il y a de quoi en faire un fromage.
Enfin un documentaire engagé à une heure de grande écoute ! Pas loin de deux heures pour dénoncer « les firmes multinationales, les lobbies et la mondialisation », selon le dossier de presse de France 3. Le service public serait-il devenu altermondialiste ? Pour l'occasion, oui. Car il s'agit de défendre nos camembert, roquefort, salers, menacés par l'industrie agro-alimentaire et la grande distribution. Le journaliste Périco Légasse, qui sert de guide — mais aussi de procureur — tout au long de Ces fromages qu'on assassine, assume son ton vindicatif, « à l'aune de l'agressivité du camp d'en face. Lactalis a été d'une violence incroyable pour étendre son empire. » Lactalis, c'est Président, Lanquetot, mais aussi le cheese des McDo : le premier producteur européen de fromage et l'ennemi numéro 1 du lait cru, qu'il tente d'éradiquer sous de fallacieux prétextes sanitaires. C'est en tout cas la thèse du film.
Et de Périco Légasse, qui ambitionne de briser « le silence des médias » (il pointe notamment Ouest-France et... France 3 Ouest !) imposé par la multinationale à coup de campagne de communication et de chantage à l'emploi. « Quand on découvre de la listeria dans un fromage, ça fait la une. Mais quand Lactalis renonce à fabriquer des camemberts au lait cru et cherche à faire modifier l'AOC, personne n'en parle. » Après celui d'Arte (1), le film de France 3 en remet donc une louche. Preuve que la guerre du lait cru n'est pas perdue.
*source TELERAMA
“Ces fromages qu’on assassine!” se présente comme “un road movie” qui entraîne le téléspectateur de l’Europe aux Etats-Unis sur la trace du combat pour la survie des artisans du fromage, en lutte pour la préservation du goût et des saveurs. Face à eux, la puissance des firmes multinationales produisant à la chaîne des fromages standardisés.
Vous connaissez certainement ces tommes si vous habitez l’Isère. Dites-nous d’où elles viennent en envoyant un petit commentaire sur l’émission
Pour ce documentaire qui n’est pas sans rappeler “Mondovino”, le film de Jonathan Nossiter sur la mondialisation du vin (et sur la standardisation du goût), le journaliste Perico Légasse a sillonné l’Europe et les Etats-Unis à bord d’un camping-car à la rencontre de dizaines d’intervenants. Il interroge des petits producteurs artisanaux de fromages, un responsable de la sécurité alimentaire à la Commission européenne, un publicitaire qui expose la vision marketing des fromages, un affineur, un grand du fromage aujourd’hui à la retraite, un philosophe du goût…
De l’Ile-de-France au Vermont (Etats-Unis), de la Bourgogne à l’Italie, des Pyrénées Atlantiques à New York, cette balade de 20 000 km est à la fois alarmante - 50 fromages français ont disparu ces 10 dernières années! - et pleine d’espoir. Car un peu partout, la sensibilisation à ce combat pour la préservation du goût et du savoir-faire émerge.
Ce documentaire nous apprend par exemple que depuis 2006, les fromages circulent plus librement que les hommes dans l’Europe de Schengen qui multiplie les dérogations pour la fabrication de certains fromages au lait cru. Il nous permet aussi de découvrir un producteur de fromages au lait cru dans le Vermont, aux Etats-Unis, pays par excellence de l’hygiénisme alimentaire. Bref, c’est pas gagné, mais tout n’est pas perdu…source de l'article