La fille du Puisatier - film de Daniel Auteuil
Écrit et réalisé en pleine guerre, La Fille du Puisatier fut projetée en France à la fin de 1940. Soixante-dix ans plus tard, Daniel Auteuil, qui fut l'inoubliable Ugolin de jean de Florette, est passé derrière la caméra. Avec une pléiade de comédiens remarquables - Kad Merad, Sabine Azéma, Jean-Pierre Darroussin, Nicolas Duvauchelle, Astrid Bergès-Frisbey - il nous fait revivre l'histoire de Patricia, la fille d'un terrassier provençal séduite par un jeune aviateur en permission.
En vacances en Provence, n'est-ce pas le plus bel endroit pour aller au cinéma voir ce film qui sent bon
la Provence de Marcel Pagnol.
Synopsis : En coupant à travers champs pour aller porter le déjeuner à son père, Patricia rencontre Jacques. Elle a dix-huit ans, il en a vingt-six. Elle est jolie, avec des manières fines de demoiselle ; il est pilote de chasse et beau garçon. Un peu de clair de lune fera le reste à leur seconde rencontre. Il n'y aura pas de troisième rendez-vous : Jacques est envoyé au front. Patricia attendra un enfant de cette rencontre. Les riches parents du garçon crieront au chantage, Patricia et son père, le puisatier, auront seuls la joie d'accueillir l'enfant. Une joie que les Mazel leur envieront bientôt et chercheront à partager, car Jacques est porté disparu...
Une très belle histoire, superbement interprétée. Le film est tout en sobriété, pour mettre en valeur les scènes et les personnages du film et les paysages de cette belle Provence.
L'histoire est dure, comme le père qui refuse de voir sa fille, sa princesse, attendre un enfant illégitime.
Il l'expédiera chez une tante. Jusqu'au jour où il lui faudra bien lui rendre visite. Là cet homme va être tout ému face à ce bébé : un garçon, lui qui doit élever seul six filles. Ce garçon qu'il a tant souhaité va le réconcilier avec sa fille et il vouera un amour extraordinaire à cet enfant.
Beaucoup d'émotion, et de tendresse émane de ce film, sans (ou si peu) de musique fond ; l'histoire est prioritaire et l'esprit du spectateur est juste investi par le film.
Du pur bonheur la version originale de Marcel Pagnol